Quand une légende du sport auto US et un spécialiste de l’endurance allient leurs efforts, le résultat devient historique. C’est ainsi qu’Anthony Joseph Foyt et Bob Wollek ont remporté les 12 Heures de Sebring 1985. Cette victoire s’ajoute à un double succès aux 24 Heures de Daytona.
Au milieu des années 80, l’endurance se porte bien. En Europe, la greffe du Groupe C a bien pris, intéressant de plus en plus de constructeurs. En Amérique du Nord, sur la base du règlement GTP, la série IMSA s’est assurée une belle assise, consolidée début 1985, par l’arrivée de voitures comme la Porsche 962, dérivée d’une 956 modifiée, pour répondre aux deux règlements.
En ce début de saison, outre la nouvelle création de Weissach, l’IMSA compte sur une paire de Jaguar XJR-5, un lot de March aux motorisations variées, une Corvette prototype, bref autant de voitures encore inconnues dans la Sarthe. Et les organisateurs peuvent toujours compter sur les dernières évolutions de la Porsche 935, sur les prototypes « Light » (Argo, Tiga, Gebhardt) et les habituelles Corvette, Mustang, Pontiac et Camaro locales opposées aux Mazda RX-7, Porsche 911 ou 924 et même à deux Ferrari 512 BB LM.
Pas moins de 79 voitures sont présentes, de quoi assurer aux spectateurs des émotions bien différentes de ce qui se passe au Mans ou au Nürburgring. Ils sont donc 60 000 à se presser les 22 et 23 mars 1985 à ce rendez-vous dont les origines remontent à 1952. Une foule où se côtoient connaisseurs de course d’endurance et étudiants venus du nord à l’occasion du « spring break », cette période de fêtes sans limites qui marque pour eux la fin des contraintes hivernales.
Dans ce contexte, votre serviteur, alors journaliste à Auto Hebdo, ne pouvait refuser de « couvrir » pour la première fois de sa carrière les 12 Heures de Sebring…